Burnoute

Le gouvernement français est à bout de souffle, vivement 2017 tout ça, et ces derniers jours il mérite deux jolies fessées qui claquent.

1/ Une fois de plus, le slip est baissé jusqu'aux chevilles devant les mafias, pardon, corporatismes à électeurs. Il y a des groupes d'individus auxquels on ne touche pas : les chauffeurs de taxi en font partie. Tout comme, même s'ils n'ont rien à voir, les chasseurs ou les pro-corrida. Il ne faut pas déplaire, il faut caresser la masse dans le sens du duvet. Sauf que, pas de bol cette fois-ci, les réseaux sociaux même s'ils ne représentent pas l'entièreté de la France, semblent faire écho du dégoût des gens pour les taxis.

Bien fait pour leur gueule, car comme toute profession à monopole, ils font du boulot de tâcheron qui en plus coûte un bras aux utilisateurs. Le service ? Connait pas, comme pour la plupart des métiers français. Équation totalement inconnue dans notre bon pays, le service qui est juste du bon sens quand on est face à des clients, n'est pas du tout au menu chez nous. Avoir le sens du service ? Un gros mot. Soyez déjà bien heureux qu'on vous trimballe d'un point A à un point B en prenant le chemin le plus long et pour la modique somme de 50€, pour le reste fermez votre gueule.

Avoir de la concurrence, c'est se remettre en question, c'est s'améliorer, et ça, c'est très dur pour beaucoup de gens. Donc non merci. Pauvres tâches apeurées !

Le gouvernement semble découvrir, oh my god, qu'UberPop est illégal. Comment ils ont pu jusqu'à maintenant travailler et lancer une application sans que cela gêne personne, mystère et boule de gomme, tout le monde s'en cogne le sifflet. Ils sont magnifiques au gouvernement : ils découvrent que le Nutella est mauvais pour la santé, et que les VTC font de l'ombre aux taxis, ces précieux électeurs. Ignorants que vous êtes, je vais réfléchir à deux fois avant de glisser mon bulletin dans l'urne de la honte en 2017.

En France, il suffit donc de sortir en groupe, de se comporter comme des voyous en retournant des bagnoles et en frappant des gens, et on a miraculeusement gain de cause. Les chauffeurs de taxi qui ont déversé leur violence ces derniers jours sont de simples voyous qu'il faut punir. Pour ma part, boycotte total des taxis. Je les ai pris pendant 20 ans, j'ai vraiment du mal à digérer le fait que j'ai laissé des centaines d'euros à des empaffés de cette espèce.

2/ Le burn-out n'est pas une maladie professionnelle. Point. Il est vrai que pour prendre de telles décisions, il faut connaitre le sujet. Il ne me semble pas que le burn-out soit la maladie professionnelle la plus en vogue chez nos élites qui passent leurs journées à se palucher. Car en France on débat. On parle, c'est beau, tout le monde peut émettre son petit avis, que c'est rutilant la démocratie. Sauf qu'à part ça, peu de choses changent, et quand elles changent (mariage pour tous, loi Macron, réforme scolaire...) les français chient des filantes de trouille. On change tout, oui mais en ne changeant rien. Il est beau le pays des révolutionnaires et des lumières.

Pas sûr que ce soit beaucoup éclairé dans le plafond de nos têtes pensantes.

Le burn-out est grave, et il concerne de plus en plus de monde. Non, les gens ne se montent pas la tête à force d'en entendre parler. Oui, on parle de stress à tour de bras, même les enfants ont ce mot dans la bouche à cause des grands cons qui les entourent. Le "stress" est utilisé pour tout, pour rien, on l'utilise autant que "télévision" ou "pinard" et c'est n'importe quoi.

Mais fermer les yeux sur les TMS (Troubles Musculo-squelettiques) ou le burn-out c'est sûrement faire des économies, mais c'est surtout mettre de côté un mal de notre époque qui peut avoir des conséquences gravissimes et qui met juste en exergue la parfaite nullité des managers et des organisations des entreprises françaises.

Alors quoi ? On continue à s'enfoncer dans la nullité ou on se bouge le cul ?